#GODOBOUE.
LIGNE DE DEFENSE TCHAMAN (cas de Locodjro).
L’invasion Aïzi locuteurs de l’aprô du XVIIIème (Ného, Godié, Dida, Aîzi, Ehotilé, futurs Alladjan, Avicam), communément appelée « Dalo » dans les récits tambourinés Atchan, transforma considérablement la structure des villages Tchaman.
Certains historiens s’attèlent à dire que les Tchaman, fuyaient la menace Akye au nord; mais la réalité est tout autre, en effet les guerres d’occupation Akyé, Adjoukrou mise en bémol par des liens matrimoniaux, des accords de « non-agression », etc… les fronts de bataille ce sont dirigés au sud pour mettre fin à toutes velléités d’occupation Aïzi.
KWE.
D’où la création en zone Kwè, des villages à dénomination avec des préfixes « aba », m’ba », à l’exemple : Abata, Mbadon, Ababou, en plus d’Agban et Agbota (une structure supplémentaire de défense constituée de guerriers Nonkwa), qui au-delà de leurs significations retenues, signifient littéralement : Abatta : la barrage de l’arrière front, M’badon, les suivantes barrages, Ababou, le barrage du front situé à l’horizon.
LOCODJRO.
En zone Bidjan, en plus d’Agban, les Tchaman Bidjan fondèrent le village de Koboué (1), aujourd’hui connu sous le vocable de Locodjro & Anoumabo. Locodjro faisant référence au génie des eaux, tutélaire de l’espace occupé jadis par les habitants, qui prie pour emblème et nom tambouriné Goblo Kaka, qui désigne le «buffle noir enragé ».
NB (1) Koboué, voir la revue maritime et coloniale, Ministère francais de la marine de 1866.
Koboué, était un village situé sur la presqu’ile de l’actuel Plateau, baigné par la lagune, qui possédait 2 débarcadères à l’un deux se trouvait une grande pirogue de guerre. Ce village, jadis
avait été fondé, par les vaillants guerriers, les plus rompus à l’art de combattre sur les eaux lagunaires, jouant le rôle de «gendarmes» des villages Bidjan.
NB En réalité Koboué est formé de 2 villages, Locodjro et Anoumabo, qui jadis constituaient même et seul village divisé en Locodjro et Anoumabo, suite à une histoire impliquant deux femmes, blanchies, après l'épreuve d'ordalie, qui quittèrent le village, rejointes par des jeunes par la après des querelles.
Ils avaient pour rôle principale la surveillance de l’axe lagunaire, allant de Danga (Daka) à Noukran Doumin, espace désigné aujourd’hui par Ossibissa (espace de l’île Boulay, habité par les allogènes ghanéen, béninois, baoulé, dioula, etc...).
Sur la rive méridionale, les Bidjan, furent appellent au guerriers Nonkwa, basés sur le site actuel représenté par le Grand moulin d’Abidjan, un cordon sécuritaire supplémentaire; pour la défense des Bidjan.
De 1898-1912, pour des raisons essentiellement sécuritaires, car en effet les rapports assez tendus, surtout avec les ressortissants de Locdjro et la circulation des trains (1905), qui brulaient
les toitures des cases, obligeront les habitants de Locodjro et Anoumabo à quitter l’emplacement du Plateau. Anoumabo s’installera à Kpêtê qui deviendra ensuite Comikro, Anoumabo pour les autonomes. En 1937, par décret et en mémoire de Treich Laplène, Comikro fut baptisé Treichville.
Les habitants de Locodjro, entamèrent leur délocalisation tout d’abord à Piomin, sur le site de l’actuel « Marine Nationale, base de Locodjro » au lieu où était le génie des eaux tutélaire du nom de «Abla ». Selon la légende le génie « Abla », demanda pour leurs installations définitives, un sacrifice d’hommes contenus dans 3 pirogues de guerres ; ainsi face à leur refus, ils entameront une autre migration à l’actuel site du village près de « Lokouagbro ». La tradition orale, nous informe que face au modernisme galopant, Locodjro abandonna le site du Plateau,
Pour s’installer sur le bord de la lagune Potou, plus précisément sur les Beige du village Nonkwa d’Akwaloto.
Chefs de village sur le site du Plateau, avant la migration à l’actuel site du village.
N’djissè Adokré Aka.
Abrogoua Gbedjé.
Abouyadjro Anouma Abi dit N’gbayro : c’est le Chef qui a reçu Houdaille et Thomasset.
Chefs de villages actuels du village.
Gbeké.
Mogué Nan.
N’djampo N’tondjui.
Yaboudjro N’goly Akrandjro
Aliman Akosso Jacques, l’un des participant au procès à Dakar attenter contre le colon.
Ananka Ahoua Laurent.
Djama Agbobro Abel.
Moke Samuel.
Akranjro Laurent.
Kokrasset Luc.
Agouassi Emmanuel.
Photo : village Tchaman au bord de la lagune en 1920.
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