GUINÉE : DE L’INDIGÉNAT COLONIAL À L’INDIGÉNAT DE L’INDEPENDANCE Quand ils vinrent à bout des dernières résistances africaines, les colons dépecèrent les anciens royaumes et les partagèrent entre Français, Portugais et Anglais. Pour donner un cadre juridique à l’exploitation coloniale, le statut de l’indigénat est mis en place. L’indigénat consista en une domination sans merci des populations colonisées considérées comme de second rang. Le système de travail forcé pudiquement appelé réquisition de main-d’œuvre est établi en plus des contingents des tirailleurs, de la main-d’œuvre, de routes, pistes et terrains d'aviation. À cela s’ajoutera l’obligation de cultiver certains produits destinés à l’industrie de la métropole. Sur le plan juridique et pénal, le régime de l’indigénat conféra aux commandants de cercle et aux chefs de cantons des pouvoirs non-contrôlés. Abolition de l’indigénat et émancipation des colonisés Les rigueurs de l’indigénat furent violemment attaquées par les cadres africains à la fin de la deuxième guerre mondiale. Les défaites de l’armée française en Indochine accélérèrent l’émancipation. La France envisagea l’autonomie des pays colonisés et une marche graduelle vers l’indépendance. L’indigénat version PDG Même déguisé sous les apparats de l’émancipation africaine, l’indigénat du PDG rappelle en pire les pires époques de la colonisation. Une mixture de démagogie patriotique, de communisme larvé et de totalitarisme permettra d’asseoir l’indigénat version PDG dont la Guinée porte encore les tares. Le PDG et le démantèlement des structures sociales. Après l’indépendance, malgré leur ralliement les familles régnantes sont soumises à la répression. Les chefs religieux jugés récalcitrants sont exécutés. Sous le couvert de l’émancipation des femmes, les codes des familles traditionnelles sont ruinés. Les femmes et les filles sont utilisées pour le plaisir des dignitaires Le PDG instaura la réquisition de main-d’œuvre sous le vocable « investissement humain ». Des vagabonds et des chômeurs furent enrôlés dans la milice avec quartier libre pour contraindre les citoyens à participer aux incessantes manifestations du parti. Le commerce local fut étatisé ; les magasins privés sont pillés sous l’incitation de l’état. Les commerçants sont traités de voleurs et soumis à la risée des populations En 1963, le métier d’avocat fut interdit en Guinée. La tribalisation du pouvoir, des infractions et des peines. Avec l’indigénat du PDG, c’est l’ethnie qui est ciblée par la politique même quand les « coupables » ont « avoué » leurs crimes ; comme les peuls de la Guinée le savent. Enseignement et santé publique, infrastructures et petites industries, arbitraire contre les citoyens avec un ciblage ethnique etc., il n’y a aucun secteur (social, économique, culturel) où l’indépendance s’est traduite par une amélioration. Cela n’empêche pas des responsables politiques et des guinéens de caresser le mensonge de l’exceptionnalisme du « NON » au référendum de 1958 et celui d’exemple que la Guinée aurait donné au reste de l’Afrique. L’hagiographie du vote est figée dans le temps. Comme une mythologie sur le personnage de Sékou Touré ne sont que des refuges des nostalgiques inconditionnels du totalitarisme dont il est impossible de nier ou de masquer la faillite.
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